Doc. 3 p.111 Le financement de l’activité économique : financement
interne, externe
8. Quel est la
différence entre un financement interne et externe ?
Un financement interne se fait
par la mobilisation directe de ressources de l’acteur lui-même (notamment les
profits issus de l’activité passée) tandis que le financement externe fait
appel à des capitaux fournis par d’autres agents à capacité de financement.
Entre un financement direct
et indirect ?
La mise en relation entre agents
à besoin et agents à capacité de financement peut se faire de façon directe sur
les marchés financiers (les premiers émettent des titres achetés par les
seconds) ou de façon indirecte (ou intermédiée) par l’intermédiaire d’une banque.
9. Le financement
intermédié est-il le seul à impliquer un endettement de l’agent ?
Non. Le financement sur le marché
financier peut aussi donner lieu à un endettement de l’agent qui émet le titre.
C’est le cas notamment lorsque ce dernier émet des obligations qui sont des
titres de dette qui doivent être remboursés. Ce n’est par contre pas le cas des
actions qui sont des titres de propriété et non des titres de créance.
10. Pourquoi l’auto-financement
n’est-il pas égal aux bénéfices de l’entreprise ?
L’autofinancement comprend
également les dotations aux amortissements. Les entreprises intègrent dans
leurs coûts d’exploitation les sommes nécessaires pour remplacer leur capital
fixe. Ces sommes donnent lieu à des économies d’impôts et n’apparaissent donc
pas dans les bénéfices de l’entreprise. Pourtant, elles servent bien à
autofinancer une partie de leur investissement. De plus, une partie des bénéfices
réalisés est distribuée aux actionnaires et n’est donc pas com- prise dans
l’autofinancement.
11. Quels sont les
avantages du financement par autofinancement par rapport au financement externe ?
L’autofinancement n’entraîne ni
dépendance ni endettement. L’entreprise peut financer immédiatement son
investissement, sans dépendre de la décision d’un autre agent qui serait
actionnaire de sa société et sans verser d’intérêts dans le cas d’un emprunt,
ou de dividendes dans le cas d’émission d’actions. L’auto-financement a
toutefois un coût d’opportunité. Les bénéfices pourraient être placés au lieu
d’être réinvestis. Il faut donc que le projet d’investissement rapporte plus qu’un
placement financier alternatif.
Doc. 1 p.112 : Action
et obligation : définitions
1. Quelles sont les
différences entre une action et une obligation ?
Alors que l’obligation est un
titre de créance (une dette de l’émetteur envers le souscripteur), l’action est
un titre de propriété (elle n’a pas à être remboursée, l’acheteur devient
propriétaire d’une partie du capital social de l’entreprise). L’obligation
donne droit à un revenu qui est défini au moment de l’émission (en fonction du
taux d’intérêt) et constitue donc un revenu fixe (même s’il peut évoluer selon
une règle définie à l’avance). Au contraire, l’action ne donne pas droit à un
revenu fixe. Le revenu dépend des résultats de l’entreprise et de la politique
de redistribution des bénéfices qui définissent le dividende versé. En tant que
titre de propriété, l’action donne le droit à l’actionnaire de participer à la
prise de décision dans l’entreprise (droit de vote à l’assemblée générale des
actionnaires), ce qui n’est pas le cas de l’obligation.
2. Pourquoi la valeur
nominale d’une action ou d’une obligation est-elle différente de son cours ?
La valeur nominale de l’action ou
de l’obligation lors de son émission sur le marché primaire va ensuite évoluer
en fonction de l’offre et de la demande sur le marché secondaire. Les
investisseurs peuvent en effet revendre leurs titres à d’autres investisseurs.
Si les titres sont recherchés, certains investisseurs seront prêts à payer plus
que la valeur nominale décidée au moment de l’émission et le cours du titre
sera plus élevé.
3. Une entreprise a
réalisé 2 millions d’euros de bénéfice au cours d’une année. Elle décide d’en
distribuer la moitié aux actionnaires. Quel dividende touchera un actionnaire
qui détient 0,001% du capital social ?
Un million d’€ sur les deux
millions de bénéfices seront donc distribués (l’autre moitié sera réinvestie ou
éventuellement placée). Un actionnaire qui détient 0,001 % du capital touchera
une part proportionnelle de ces bénéfices, soit 0,001 % × 1 000 000 € = 10 €.
Doc. 1 p.114 Les avantages du financement intermédié
1. Pourquoi les intermédiaires financiers sont-ils utiles au
financement de l’activité économique ?
Les intermédiaires financiers
permettent de mettre en relation les agents à capacité de financement avec les
agents à besoin de financement. Ils le font indirectement lorsqu’ils collectent
les dépôts des clients et prêtent eux- mêmes aux agents qui investissent. Ils
sont alors utiles car ils permettent de garantir la liquidité des dépôts des
épargnants tout en assurant un financement à moyen et long terme de
l’investissement. Ils le font aussi plus directement en diffusant l’information
auprès des investisseurs potentiels et en réalisant leurs opérations
financières sur les marchés.
2. En quoi la transformation des échéances consiste-t-elle ?
Les banques réalisent une
transformation des échéances lorsqu’elles collectent des dépôts à court terme
et accordent des prêts à long terme. Ainsi, les épargnants conservent la
liquidité de leur épargne (ils peuvent retirer leur dépôt à court terme) tandis
que les agents emprunteurs peuvent immobiliser le capital prêté. Cela est rendu
possible par le fait que tous les épargnants ne retirent pas leurs dépôts en
même temps.
3. Quels sont les avantages du financement intermédié ou indirect par
rapport au financement direct ?
Le financement intermédié
présente l’avantage de pouvoir s’appuyer sur l’expertise des intermédiaires
financiers qui peuvent, sans doute mieux que les épargnants eux- mêmes,
sélectionner les bons projets et contrôler le risque. Leur surface financière
permet aussi de mutualiser les risques (de mieux les répartir).
4. Quelles sont les fonctions d’une banque comme BNP-Paribas ?
La banque BNP-Paribas est une «
banque à tout faire ». Elle relève du modèle de la banque universelle, à la
fois banque de dépôt et banque d’affaire. Elle réalise de ce point de vue un
rôle d’intermédiaire. Elle collecte l’épargne des ménages sous la forme de
dépôts ou de produits financiers. Elle accorde des prêts aux ménages et aux
entreprises et prend également des participations dans les entreprises (elle
entre au capital des entreprises notamment en achetant des actions).
Doc 1 p.116 : Les déterminants du
taux d’intérêt
1. Définissez le taux d’intérêt.
Le taux d’intérêt est le pourcentage
de la somme prêtée que l’emprunteur s’engage à payer à son créancier. Il
rémunère le renoncement à la liquidité et la prise de risque consentie par le
prêteur.
2. Quels sont les deux facteurs à prendre en compte pour expliquer le
niveau des taux d’intérêt ?
Le taux d’intérêt dépend de
l’échéance du prêt (en général plus l’échéance est longue plus le taux est
élevé mais ce n’est pas toujours le cas) et du risque que représente
l’emprunteur.
3. Pourquoi les taux d’intérêt à court terme sont-ils généralement plus
faibles que les taux à long terme ?
En général, les taux à court
terme sont plus faibles que les taux à long terme car l’emprunteur conserve une
plus grande liquidité (les prêts à court terme ne financent pas des
investissements mais sont plutôt des prêts de trésorerie) et que le risque est
plus faible sur courte que sur longue période.
4. Est-ce le cas aux Etats-Unis entre 2007 et 2011 ?
C’est le cas depuis 2007 aux
États-Unis après une courte période où la relation était inversée. Les taux
longs reflètent en général l’anticipation des taux courts futurs et incorporent
une prime de liquidité. Ainsi, si la Banque centrale s’engage dans une baisse
des taux courts, les investisseurs peuvent anticiper que cette baisse, au départ
modérée, va se poursuivre durablement. Dans ce cas, ils anticipent des taux
courts beaucoup plus faibles dans les mois à venir et peuvent accepter des taux
longs immédiatement plus faibles. Si ce canal est puissant, les taux longs
passent temporairement sous les taux courts.
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