jeudi 1 février 2018

Socialisation secondaire en continuité ou rupture ? Corrigés des exercices


De la socialisation primaire à la socialisation secondaire : Continuité ou ruptures ? Corrigés du corpus de documents traités en cours (p.188 à 192 du manuel)
Doc. 1 p 188 : Le travail domestique, une affaire de femmes ?
1. Le temps de travail domestique des femmes a baissé de près d’une heure, mais celui des hommes n’a quasiment pas augmenté (+ 6 minutes seulement).
2. En 2010, le temps de travail domestique des femmes est à peu près le double de celui des hommes. De plus, les tâches effectuées restent marquées par une division traditionnelle des genres : le temps accordé par les hommes au jardinage et au bricolage est un peu plus du double de celui des femmes, mais les femmes consacrent 2 fois plus de temps aux enfants que les hommes, et 3 fois plus de temps au ménage et aux courses.
3. Pour Kaufmann, la persistance de ces inégalités s’expliquent par la socialisation primaire : les hommes, mais aussi et peut-être surtout les femmes, ont intériorisé cette division des rôles, et les femmes ont acquis des compétences, une exigence, et un goût pour ces tâches, au point qu’elles peuvent même y trouver une fierté. Ainsi, cette division des rôles persiste. 
Doc. 2 p. 188 : De l’école au métier, des formationset des professions différenciées
4. En 2008-2010, 87 % des coiffeurs et des esthéticiens sont des femmes. À la rentrée 2012, alors que les filles représentent 54,4 % des lycéens, elles représentent 79,2 % des élèves de terminale L.
5. Les filles sont sous-représentées (leur part est inférieure à la moyenne) en terminale S, elles sont surreprésentées en terminale L et ST2S (91,9 % des élèves de terminale ST2S sont des filles, alors que les filles ne représentent que 54,4 % des lycéens en moyenne).
6. Les métiers dans lesquels les femmes sont majoritaires consistent dans des soins aux personnes, en particulier aux enfants. Ceux dans lesquels elles sont minoritaires sont en rapport avec des techniques, des technologies : conduc- teurs d’engin (ex. : grutier), ou ingénieur.
7. Au cours de leur socialisation primaire, la famille, l’école, les médias, ont construit des rôles masculins et féminins spécifiques : on attend des filles qu’elles soient soigneuses, attentives aux autres et à leur propre personne ; on attend des garçons qu’ils soient plus forts, logiques, meilleurs en maths (docs. 1 et 2 p. 184). Par la suite, un métier « féminin », acceptable pour une femme, reconnaît comme compétences professionnelles les qualités associées à la féminité.
Doc. 2 p 190 : Le comportement des hooligans
4. Les hooligans se battent, y compris en dehors du stade, ont pour objectif de vaincre « l’autre camp », chantent des chansons qui exaltent cette violence, la haine et l’infériorité de « l’autre camp ».
5. Le plus souvent, les hooligans appartiennent aux fractions les plus défavorisées des classes populaires (les moins qualifiées, rémunérées, le plus souvent au chômage).
6. Selon les auteurs, le comportement des hooligans n’est qu’une forme exacerbée de comportements valorisés dans ces fractions les plus défavorisées de la classe ouvrière, il est donc le résultat de la socialisation : les parents sont plus souvent violents (recours au châtiment physique), la division stéréotypée des rôles masculins / féminins y est particulièrement marquée, on y valorise donc les formes traditionnelles de la virilité (être « macho »). En retour, les hooligans, souvent jeunes adultes, constituent un groupe de pairs qui apporte une socialisation secondaire qui vient renforcer, en la durcissant, la socialisation primaire.
Doc. 4 p.191 : La fabrique des footballeurs
10. Dès leur naissance, au contact de leur père et de leurs frères, les jeunes footballeurs ont appris à aimer et pratiquer le foot (2/3 des pères ont joué en club, et 9/10 frères jouent ou ont joué au foot). Dans leur famille, aimer le foot et le pratiquer étaient des critères de masculinité (ne pas le faire aurait été très mal perçu). Enfin, ils sont entrés dans des clubs professionnels dès l’âge de 13 ou 14 ans.
11. Dès leur petite enfance, ces jeunes ont joué dans des clubs amateurs où les autres joueurs, les familles, les entraîneurs, voire les adversaires, les ont constamment félicités. L’enfant a ainsi intériorisé l’idée qu’il était doué, donc que le foot était une vocation.
12. Les artistes de cirque (cas des Bouglione), les musiciens (Bach), les acteurs et comédiens (la lignée des Brasseur), sont souvent issus de parents exerçant le même métier.
Doc. 2 p.192 : Un exemple : la réussite scolaire des enfants de milieu populaire
4. Dans le milieu d’origine de la narratrice, on valorise les conventions sociales, les pratiques religieuses, l’argent, le travail. On parle fort, de manière brusque, les pratiques sont simples, directes, sans souci des formes, des manières. Dans son groupe de référence, on valorise la discrétion, la minceur, les manières, la culture scolaire, l’art.
5. La narratrice, issue d’un milieu populaire dépourvu de diplôme, a fait des études, elle est lycéenne, à une époque où la grande majorité des lycéens étaient des jeunes d’origine bourgeoise. De plus, elle est interne en pensionnat. Elle est donc exclusivement en contact, depuis des années, avec des camarades de classe et des professeurs d’un milieu supérieur au sien.

6. Ce processus est douloureux : il suscite, chez la narratrice, de la culpabilité à l’égard de ses parents à qui elle doit le financement de ses études, de la souffrance en raison de l’éloignement psychologique avec sa mère, et, chez ses parents, de la colère, de la rancœur, devant ce qu’ils perçoivent comme de l’ingratitude de la part de leur fille. 
7. La narratrice est devenue la représentante d’un groupe social différent, et même opposé à celui de ses parents : elle affiche un grand mépris pour tout ce que ses parents valorisent (le travail, l’argent, le souci du qu’en dira-t-on.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire